Les Marcelins se sont toujours battus pour que leur église soit pourvue d’un instrument : les archives nous donnent quelques informations.
La paroisse Saint-Marceau posséda au XIXème siècle un orgue acheté en 1841 à John ABBEY organier parisien qui avait aussi construit celui de
l’église Saint-Martin d’Olivet.
Il était doté de neuf jeux.En 1891-1892, Alfred LOROT augmente et restaure les jeux de l’orgue installé dans la nouvelle église. Il répara même, pour la somme totale de 2506 francs, un orgue qui malheureusement a disparu. A noter qu’à cette époque plusieurs facteurs d’orgue étaient installés dans la rue Saint-Marceau : Charles BEAURAIN construisit l’orgue de Saint-Aignan (choeur et tribune), ainsi que les orgues de Chécy et
Beaune-la-Rolande; c’était un disciple de CAVAILLE-COLL.
Les LOROT : ils étaient deux et portaient le même prénom : Alfred. Ils étaient oncle et neveu.
Ils sont à l’origine de la construction des orgues de saint-Marc et de Fleury-les-Aubrais.
Un rapport de 1939, précisait que l’orgue de Saint-Marceau était un BEAURAIN
et qu’il avait entièrement été remis en état en 1937 par Mr CHEVALIER, élève de CAVAILLE-COLL.
L’orgue comportait deux claviers, un pédalier et seize jeux : six au récit, neuf au grand orgue
et un au pédalier. Le prix d’un jeu en 1939 s’élevait à 10 000 francs. En 1944,
l’orgue fut détruit en même temps que le clocher.
Le rapport de sinistre du 10 mai 1951 mentionne que :
les sommiers sont inutilisables
le réservoir de soufflerie doit être entièrement refait
la console supportant les claviers, registres, pédales,…, n’existent plus
les transmissions sont inutilisables
les tuyaux sont bosselés, cassés, dessoudés et en nombre incomplet.
L’expertise conclue qu’il serait plus sage de donner une valeur marchande aux quelques pièces récupérables pour la reconstruction de l’instrument.
L’estimation se monte à 6 000 francs.
C’est en 1953 qu’un nouvel orgue Merklin Kuhn fut reconstruit avec des crédits dommage de guerre. Il comprenait 19 jeux dont 12 réels sur 2 claviers et un pédalier,
son mécanisme électropneumatique et l’utilisation de matériaux de mauvaises qualité ne lui donnait aucune facture. Il dut subir une première restauration en 1974.
Mais au fil des années, les pannes et les ennuis mécaniques s’accumulèrent
au point que l’orgue devint inutilisable : les réparations étaient toujours d’une durée éphémère.
En 1988 un nouvel épisode de pannes amena à prendre une grande décision.