Construction de l’Orgue

L’orgue est arrivé dans deux semi-remorques le jeudi 7 Mai 2001.
Son montage et son accord ont permis qu’il chante dans l’église Saint-Marceau le 7 juin 2001.
cet évènement fut couvert par TF1 et France 3 National, et bien sûr par les médias locaux, » la République du Centre », « France Bleu Orléans » et  » France 3 Centre ». 
Ils ont largement fait écho de l’évènement car dans l’histoire organistique de la ville d’Orléans, il s’agissait du premier instrument neuf installé dans une église de la cité (l’orgue de la cathédrale venant de Saint-Benoit-sur-Loire).
La bénédiction eut lieu le 17 juillet 2001 et l’inauguration se déroula du 23 septembre au 4 octobre 2001.
La presse relata largement l’évènement

La tribune qui datait de la reconstruction après la guerre était beaucoup trop élevée, de piètre qualité architecturale et son plancher était dans un état préoccupant.

Ceci amena la ville d’Orléans à prendre la décision de tout reconstruire à neuf. La nouvelle tribune, très solide a été placée à une hauteur favorable à l’instrument.
Il est moins tassé sous les voûtes
Il est moins tassé sous les voûtes,
 plus éloigné des masses d’air chaud qui lui sont néfastes
et plus proche du public.
  Le plan du plateau de tribune a été spécialement conçu
pour recevoir les nouvelles boiseries.
Les buffets, tout en courbes, ont nécessité un effort considérable
de recherche de gabarit, d’études en trois dimensions, vu que de nombreux
éléments sont galbés en plan et en élévation.
Tout fut mis en oeuvre pour transformer cette masse de bois et de métal 
en un ensemble léger et élégant.
Les décors, pendentifs et couronnement concourent à cet effet d’élancement
qui selon le père Fouquet, curé de la paroisse, ne demande qu’à prendre son envol.
Les buffets : la construction de cette tribune a permis de donner
un peu plus de hauteur aux buffets
par rapport à la version initiale.

Les éléments de l’orgue sont placés selon une mise en scène
où chacun joue son rôle.
Chaque plan sonore est facile à identifier, d’un seul coup d’oeil. 
L’architecture sonore va de paire avec celle des boiseries.
Le grand orgue est construit sur une montre de 8′, elle-même soutenue
par un jeu de 16′ ouvert dès le second Do. 
La longue tourelle centrale est encadrée par les petits compartiments de 4′ du récit. 
Ce  grand corps contient également la console, les transmissions et les soufflets. 
Les petits buffets séparés du positif permettent de voir l’organiste
et de placer à côté de lui d’autres musiciens. 
Deux solides tours de pédales (Mi du 16′) encadrent l’ensemble
Les moulures galbées en plan ou en élévation font appel à la technique du lamellé-collé
(27 couches pour les tours de pédales).

L’effet général est dynamique et la physionomie des buffets varie énormément selon les points de vue :
vue de loin, dans l’axe de l’église, ils sont de tendance nordique encore emprunts d’archaïsmes gothiques
et à mesure que l’on s’approche,la silhouette évoque le sud baroque
avec ses grands buffets en plusieurs corps, comme à Weingarten.

Les sommiers :
  Ceux-ci sont confectionnés en chêne massif. Les tables sont flipottées :
chaque gravure est obturée par son propre couvercle,
ce qui limite considérablement les avaries en cas de fissures dûes à un chauffage excessif
et non muni d’humidificateur.
  Tout est de facture artisanale :
soupapes collées en queue (sauf la pédale pour des raisons d’entretien),
ressorts en laiton sans boucle, boussettes en peau…
  La tuyauterie est disposée d’une manière simple et accessible. 
  Le positif de dos diatonique est disposé en deux buffets
en bordure de tribune et le Grand Orgue en V. 
  Le récit est logé au milieu de la tourelle centrale sur un petit sommier diatonique en mître A. 
  Les sommiers de pédale placés dans les grandes tourelles sont diatoniques en mître.Mécanique de notes
  Les tracés mécaniques des claviers manuels sont aussi directs que possible. 
  Le premier clavier foule directement, via des pilotes, un abrégé en fer rond. 
  Le second, GO (Grand Orgue) suspendu, tire les soupapes via un grand abrégé en fer.
  Le troisième Récit suit le chemin du GO et tire les soupapes via un abrégé en fer.
  La mécanique de pédale se divise en deux juste après le pédalier en côté C et C#
pour atteindre les sommiers de pédale de part et d’autre de ceux du positif. 
  Les accouplements des claviers sont à tiroir pour GO et Positif et à fourchettes pour récit/GO. 
  Il y a une tirasse GO et deux tremblants doux à vent perdu pour GO et Positif et pour le récit.

Mécanique des registres
  Ces mécanismes suivent le même principe que ceux des notes.
  Ces transmissions sont réalisées en fer carré pour les rouleaux, les sabres sont également en fer.
  Les liens reliant les règles de pédale et de positif sont extérieurs au buffet
et passent sous les planchers.
 Les tirants à la console sont carrés, munis de pommeaux en bois tournés. 
 Les étiquettes sont en papier.

Vents
  L’ensemble des claviers manuels est alimenté par trois soufflets cunéiformes en chêne
(pression 95mm).
  La pédale est alimentée par deux soufflets cunéiformes placés dans les tours de pédale
(pression 105mm). 
  Tous les postages sont en plomb, tous les porte-vent sont en bois : chêne et chataignier.

Tuyauterie – Harmonie
  L’ensemble de la tuyauterie est neuf
à l’exception de quelques rangées anciennes revues et corrigées
pour s’intégrer au reste.
Les façades de l’instrument sont en étain bruni à 75%. 
  Certains jeux, gambes, trompettes sont en étain, le reste en 35%.
  Les basses sont en bois. Tous les tuyaux en métal sont vernis.
  La sonorité de l’instrument se caractérise par un grand plenum monobloc. 
  Ce son, orgue pur est entouré de sonorités tendant à imiter les instruments.
  La couleur générale est germanique par les tailles, les couleurs sonores,
les hauteurs de bouches.
  Quelques jeux sont très typés : Flûte à cheminée 4′ très étroite,
sexqualtera et dulciane 8′ au positif, plenum au GO,
au positif et à la pédale, traversine 2′ harmonique sans trou et au récit
(copie d’un jeu du XVIIème siècle de Hambourg Saint-Jacques).buzène et trompette pédale.
  Quelques compromis : gambe GO et flûte traversière au récit sudistes,
trompette GO francisante.

Premiers essais et premières émotions pour Florence Blatier,
organiste titulaire du Grand orgue Aubertin et  
François-Henri Houbart, organiste titulaire de la Madeleine à Paris